Lorsque l'on envisage de créer une entreprise, et notamment un e-commerce, le financement constitue une étape cruciale. D'ailleurs, il est une question fondamentale lors d'une création de société, mais il peut aussi être nécessaire en cas de développement ou d'agrandissement de la structure.
En tant que e-commerçant, sans un solide investissement, il est impossible de constituer son stock de marchandises, de mener des actions de communication ou de créer un site Internet digne de ce nom ! Parce que l'argent est "le nerf de la guerre", voici un guide pour pour financer votre projet digital !
Préparer le financement de sa boutique en ligne
Pour que votre projet de création de site et votre stratégie e-commerce se soldent par une réussite, il est important d'anticiper et de prévoir un financement initial suffisamment important pour couvrir l'ensemble de vos besoins. Cette étape est fondamentale pour sécuriser le démarrage de votre projet entrepreneurial.
Comment marche le financement d'une entreprise ?
Très souvent, lorsqu'un porteur de projet est en phase de création d'entreprise, il sous-estime ses besoins financiers. Or, les conséquences peuvent être désastreuses. Tâchez donc de tout prévoir, et même de chiffrer votre budget nécessaire un peu plus large, afin de ne pas tomber dans ce piège !
Pour cela, il vous faudra faire un business plan de votre boutique recensant votre étude de marché, vos sources et modes de financement ainsi que vos prévisions financières. Ce document est une base fondamentale pour toute création d'entreprise, afin d'avoir une idée claire des ressources dont vous aurez besoin et du potentiel de rentabilité de votre société. Avoir les fonds suffisants pour bien démarrer permet de sécuriser votre lancement d'activité, d'anticiper les écarts de trésorerie et aussi de crédibiliser votre dossier de financement dans une démarche de demande de fonds vis-à-vis d'éventuels investisseurs ou des banques.
Que vous souhaitiez vous autofinancer ou lever des fonds, tâchez de penser à tous vos futurs postes de dépenses :
- Quel stock devrez-vous constituer ?
- Quels seront vos investissements pour créer votre site Internet, communiquer et vendre ? Allez-vous faire appel à des spécialistes du webmarketing ou à des agences pour votre site ?
- Quels seront vos frais de loyer, de remboursement de prêt, de matériel informatique, d'assurances, d'achats de fournitures, de déplacements, de salaires, d'électricité, de charges sociales… ?
- De quel besoin de fonds de roulement aurez-vous besoin en cas d'augmentation de votre chiffre d'affaires ?
- Etc.
Comment débuter son activité e-commerce sans financement ?
Avant toute chose, sachez qu'il est possible de démarrer une activité e-commerce sans forcément avoir recours à un financement externe tel qu'un crédit.
La première solution repose sur l'autofinancement. Le système est très simple : si vous avez suffisamment d'économies, il est tant de les utiliser à bon escient. Votre capital pourrait vous servir à démarrer sans avoir à emprunter.
Selon votre projet, sachez qu'une dizaine de milliers d'euros est déjà une coquette somme pour vous permettre de créer une entreprise. L'avantage de l'autofinancement ? Avec lui, vous n'aurez aucun intérêt à rembourser et aurez une totale indépendance financière.
En revanche, mieux vaut ne pas injecter l'ensemble de vos économies dans ce projet. Il est toujours préférable de garder un petit pécule pour servir de filet de sécurité en cas de besoin.Vous pouvez également demander l'aide de vos proches pour vous donner un coup de pouce au démarrage.
Autre option envisageable : mettre en place un système de précommandes. Le concept est très simple. Il consiste à inviter vos clients à acheter vos produits avant de constituer votre stock. De plus en plus utilisée, cette méthode permet de récolter des fonds rapidement pour mettre en place une boutique. Qui plus est, elle est aussi un excellent moyen de valider ou non l'intérêt de votre offre auprès de votre clientèle cible.
En parallèle, il s'agit aussi d'un mode de production plus éco-responsable, qui évite le surstock. En revanche, pour inciter des personnes à vous suivre dans cette aventure, il vous faudra probablement leur offrir une réduction sur vos produits. Ainsi, vos clients seront gagnants tandis que vous le serez également !
Pourquoi développer son site e-commerce avant de demander un financement ?
Développer votre site e-commerce devra également être l'une des premières étapes de votre projet. Tout d'abord, les organismes de financement seront sensibles à vos efforts. Ils auront également une meilleure idée de votre activité en pouvant s'appuyer sur ce support.
Ensuite, votre boutique en ligne vous permettra peut-être de vendre vos premiers produits. Dès lors, il s'agit d'une preuve tangible que votre société est sur le chemin de la réussite. De même, si vous disposez déjà d'un certain chiffre d'affaires, cela permettra sans doute aux investisseurs potentiels de vous suivre plus aisément ou sur des sommes plus importantes.
Comment financer son site e-commerce ? 7 plans de financement
Pour financer une boutique sur Internet, il existe de multiples solutions. Certaines d'entre elles, comme l'emprunt bancaire ou le recours à des business angels, vous sont peut-être familières. Mais il en existe bien d'autres… Vous en ignorez l'existence ? Alors, laissez-vous guider !
Auto-financer son projet e-commerce
L'autofinancement désigne le fait de financer son projet d'entreprise avec son propre argent. Dans ce cas, cela signifie que vous avez accès immédiatement aux fonds et que vous n'êtes ensuite dépendant d'aucun investisseur externe. Qui plus est, il s'agit aussi d'un excellent moyen de démontrer que vous croyez en votre réussite !
Bien évidemment, cela ne veut pas dire qu'il vous faut investir toutes vos économies sans en mesurer les conséquences. De nos jours, il existe des solutions pour créer des sites e-commerce sans se ruiner. À titre d'exemple, WiziShop permet de concevoir des boutiques en ligne en toute simplicité, très rapidement, à moindre coût et sans frais cachés.
Financer son site via un crédit bancaire
Le prêt bancaire est sans doute le moyen de financement externe le plus souvent utilisé par les entrepreneurs. Il permet d'obtenir rapidement une somme d'argent pour enclencher les investissements et la mise en place d'un site e-commerce. Il s'agit d'une dette qu'il faut ensuite rembourser à la banque.
Pour profiter d'un tel dispositif de financement, l'entrepreneur doit d'abord convaincre son banquier que son projet de boutique en ligne tient la route et qu'il est viable. Il doit démontrer qu'il sera en mesure de rembourser les échéances à venir. Pour cela, il est nécessaire de constituer un prévisionnel financier. Il s'agit d'un document indispensable pour prouver le potentiel de rentabilité du projet.
Utiliser le financement participatif en crowdfunding
Autre moyen de plus en plus utilisé : le crowdfunding, également appelé financement participatif. Il s'agit de faire appel à des particuliers souhaitant investir dans une start-up ou voulant prêter de l'argent à des TPE et PME par le biais de plateformes digitales.
Le financement participatif est une levée de fonds qui s'effectue sur Internet, via une plateforme sécurisée. Par ce moyen, l'entrepreneur peut collecter une somme d'argent auprès du grand public. Là encore, il faut convaincre ! Les internautes doivent être certains de l'intérêt de soutenir votre projet. De même, en contrepartie de leur soutien financier, des récompenses doivent être prévues. Par exemple, pour une petite somme d'argent, il vous est possible de leur offrir l'un de vos produits d'entrée de gamme. Pour les plus grosses sommes, soyez plus généreux !
Les sites de crowdfunding sont aujourd'hui nombreux et certains sont considérés comme plus fiables que d'autres. KickStarter et IndieGogo sont quelques-uns des incontournables du secteur.
Proposer de s'associer avec une autre entreprise
Pour mener à bien votre projet, peut-être envisagez-vous également de trouver un associé. Ce procédé demande du temps et de l'énergie. Cependant, il peut aussi être très profitable. En effet, en choisissant un associé avec des compétences complémentaires aux vôtres, cela peut être un réel atout.
Cette solution peut alors vous permettre d'obtenir de nouveaux moyens financiers ainsi que des connaissances additionnelles servant au développement futur de votre boutique en ligne. De plus, en travaillant avec un associé, les coups durs sont partagés. Ce sont deux fois plus de mains et deux fois plus d'idées qui collaborent ensemble pour trouver des solutions !
Seul prérequis : s'adresser à la bonne personne, au risque d'être confronté à de grandes désillusions…
Trouver des investisseurs ou des business angels
Le business angels est un autre moyen de financement de plus en plus recherché des entrepreneurs. Qui plus est, en France, le concept a littéralement explosé avec la sortie de l'émission de télévision « Qui veut devenir un associé ? ».
Il s'agit de collaborer avec un individu prêt à investir dans de jeunes pousses, en contrepartie d'un pourcentage des parts de l'entreprise. En plus de son apport financier, l'investisseur accompagne généralement la société dans sa gestion et son développement. Il s'agit d'un excellent moyen de gagner en compétences. Seul revers de la médaille : avec un business angels, vous ne déciderez plus seul et aurez forcément un ou plusieurs actionnaires.
À titre d'exemple, Marc Simoncini, créateur de Meetic, ou Jacques-Antoine Granjon, le fondateur de vente-privee.com sont des business angles très connus. Ils investissent très fréquemment leurs fonds propres dans de nouvelles sociétés, tout en partageant leur recul et leurs connaissances sur le plan entrepreneurial.
Intégrer un incubateur d’entreprise
Les incubateurs sont des structures dont la mission principale est d'accompagner des projets de création d'entreprises innovantes. Les projets les plus porteurs sont d'abord sélectionnés par un comité, selon différents critères, propres à chaque incubateur. Pour convaincre, là encore, il faut que votre boutique en ligne présente un aspect innovant et viable.
Les incubateurs permettent non seulement d'obtenir des financements, mais ils favorisent également le développement rapide d'une nouvelle entreprise. En effet, du matériel, des services et des technologies sont mis à disposition des entrepreneurs, pour leur permettre de s'étendre plus rapidement.
De même, faire partie d'un incubateur permet de profiter d'un écosystème propice à l'essor rapide d'une entreprise naissante. Cela aide à rencontrer d'autres entrepreneurs ainsi que des interlocuteurs spécialisés dans le conseil et le développement, d'accéder à des pôles logistiques, ou de mettre en place des actions marketing plus innovantes, susceptibles d'attirer toujours plus de trafic sur votre boutique.
Demander l'aide de financements publics
Ensuite, et les entrepreneurs ont parfois tendance à l'oublier, il existe des solutions de financement apportées par les pouvoirs publics et l'État. N'hésitez pas à vous renseigner pour savoir si certaines d'entre elles vous sont accessibles.
L'ACRE est un dispositif de financement mis en place par l'État français et contribuant à soutenir tous les créateurs ou les repreneurs d'entreprises. Par son intermédiaire, l'entrepreneur, qu'il agisse en son nom propre ou en tant que société, peut profiter d'une exonération, notamment sur ses cotisations d'assurances maladie, de maternité, de vieillesse, invalidité et de décès.
En revanche, les cotisations relatives à la contribution sociale généralisée (CSG), au risque accident du travail, à la retraite complémentaire obligatoire et à la formation professionnelle sont exclues de ce dispositif. Ce petit coup de pouce pour les jeunes entreprises, y compris les e-commerces, n'est valable que si vous générez moins de 41 000 € de chiffre d'affaires. Au-delà, et c’est tout ce que je vous souhaite : vous n'aurez probablement plus besoin de l’ACRE pour vous en sortir !
De même, il existe d'autres aides pouvant être accordées par l'État et les collectivités territoriales, pour les entrepreneurs. Ces dispositifs peuvent vous permettre d'obtenir des prêts à moyens ou à long terme sans garantie, sans caution et/ou sans intérêt. Notez toutefois que, dans la plupart des cas, ces prêts ne concernent qu'une partie des dépenses de l'entreprise et non la totalité de son financement. Pour obtenir de telles subventions, les entrepreneurs sont également soumis à des critères stricts et spécifiques. De même, cela impose souvent la tenue d'un cahier des charges pouvant être contraignant. À vous de peser le pour et le contre…
La création d'une entreprise et l'ouverture d'un commerce impliquent forcément certains coûts. En effet, même si la plupart des formes juridiques n'imposent aucun montant minimum de capital social, mieux vaut anticiper et prévoir quel sera le budget dont vous aurez besoin. Outre l'apport personnel, il existe aujourd'hui tout un tas de moyens financiers de concrétiser vos projets. Que vous décidiez d'utiliser des subventions, les aides privées ou encore les business angels, n'hésitez pas à vous renseigner sur toutes les possibilités à votre disposition. Ces dernières seront des leviers indispensables pour que votre entreprise puisse exister et qu'elle puisse se développer.
Antoine le 2 juillet 2014 à 15:04
Merci pour ce super article, vraiment très appréciable d’avoir des témoignages, des retours d’expériences (en demi-teinte, certes..)!
Ça donne à réfléchir..
Le financement participatif est la meilleur chose qu’il puisse arriver aux consommateurs. Adhérer ou non ? telle est la question !